Au tout début de l’année, je m’étais pressée de me rendre à une expo bien particulière dans les galeries du Palais Royal, à Paris : « Carte blanche aux maîtres d’art 2011 ». Maitre d’Art est un titre que l’ancien ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, a décerné à six artisans au talent reconnu et admiré. Parmi ces artisans se trouvaient le grand François Lesage, brodeur de miracles et de merveilles. Les vitrines du Palais de Valois rendaient ainsi hommage à l’un de nos plus grands noms du savoir-faire à la française.
Pour peu qu’on s’intéressât un peu aux collections de haute-couture, ne serait-ce qu’en les suivant à la télévision ou dans les magazines, on ne peut que connaître et admirer le nom de François Lesage, héritier d’une dynastie d’artisans qui a élevé lé broderie au rang d’art.
Je me souviens avoir admiré les collections d’Yves Saint-Laurent ou de Chanel, avec des trésors de broderies sur chaque pièce, des milliers d’heures de travail pour le plaisir de la beauté.
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Celui dont on a dit, quand il est mort, qu’il était monté au Ciel broder les ailes des anges, a su mélanger tradition et innovation.
Depuis cette expo, j’ai beaucoup repensé à Lesage, à l’éclosion de la beauté, sous nos mains, chacun avec plus ou moins de bonheur, et du coup je m’étais mis en tête que je pouvais toujours apprendre un peu. Certes pas pour arriver à d’aussi beaux résultats, mais simplement dans l’idée de tenter quelque chose de beau à mes yeux, avec la satisfaction du travail accompli. Il n’y a pas plus apaisant que de se concentrer sur ces petites paillettes, sur les fils de toutes les couleurs, avant de voir apparaître un motif délicat.
J’aurais adoré me procurer le livre de l’Ecole Lesage, mais il semble indisponible partout….

Peu importe, l’idée est là, et le simple fait de s’y adonner apporte une paix particulière. C’est la leçon que j’ai retenu de François Lesage.